Test réalisé par: Marie Caroline SAVELIEFF – Photos Sylvain DORVAULT
Asics DYNABLAST : Elle fait Bim, Bam, Boum
Après ce testing, je rajouterai bien le modèle DYNABLAST car dès le premier coup d’œil le design de ce petit bolide ne laisse pas indifférent.
La coquille a donc de la gueule, je vous laisse découvrir lors de ce testing si la « noix » qu’elle renferme tient toutes ses promesses.
Détails techniques des chaussures Asics DYNABLAST
Son terrain de jeu:
La ASICS DYNABLAST est une road runneuse mais elle se complaira également sur terrain souple typé parcours sportif ou chemin stabilisé.
La semelle adhère très bien sur le bitume même par temps de pluie : pas de moon walk ou glissade à chaque foulée.
Elle est assez polyvalente, mais bien sûr, non adaptée à la vraie pratique du trail emprunte de boue et de caillasse.
Technologie et promesses d’Asics:
Dynamisme : Avec la DYNABLAST, Asics ne nous promet pas moins qu’un effet
« trampoline » avec sa technologie FLYTEFOAM BLAST gage de propulsion.
- Amorti : Le drop de 10mm a un rôle de préservation des articulations notamment lorsque les sorties running s’allongent en durée.
1. La tige
- Le tissu, empeigne en mesh
Depuis quelques années, vous l’avez sûrement remarqué, le tissu des chaussures de running a pris des allures de tricot élastiqué. La Asics Dynablast, pour mon plus grand bonheur, ne fait pas exception.
J’en suis fan pour plusieurs raisons. Dans le désordre, je peux vous citer la quasi absence de coutures qui évite beaucoup de frottements et irritations, la respirabilité, le sur-mesure puisque le tissu épouse votre pied sans le compresser (mention spéciale aux pieds larges ou déformés tels que les hallux-valgus) , la durabilité car moins de cassures liées aux pliures dues aux empiècements et coutures.
Ce qu’il faut où il faut. Ne cherchez pas de petit coussin moelleux, la languette de la DYNABLAST ne s’encombre pas de fioritures, mais le principal reste que la languette ne tourne pas et même le lacet fait, on ne manque pas de confort.
Des lacets plats, ni trop longs façon spaghettis géants, ni trop courts à se faire une entorse du doigt à tenter vainement l’acrobatie du double nœud.
Des lacets plats maintenant communs dans le domaine du sport, permettent aux lacets de tenir.
Le Toe Box m’a surpris au regard des paires de running Asics auxquelles je suis habituée, que ce soit sur route ou en trail. Dans les Dynablasts, mes pieds nagent au niveau de l’avant pied.
Cette paire est donc ouverte à tous types de pieds :
– Pieds Larges qui ne se sentiront pas à l’étroit
– Pieds Fins qui aiment se sentir à l’aise surtout sur sortie longue quand les pieds ont tendance à gonfler.
Personnellement j’apprécie d’être bien lovée dans mes runnings, sûrement lié à mon âme de pistarde amoureuse des pointes de piste. Cet excès de « liberté » des orteils me fait peur. N’y voyez aucun lien avec notre année de confinement, c’est juste que j’ai les pieds fins et le griffé épais !
A l’opposé de la toe box, le talon est très bien soutenu. Assez haut, et moelleux à la fois il préserve le tendon d’Achille. Je spolie quelques peu le testing mais ayant une foulée avant pieds, ce talon bien maintenu est pour moi essentiel afin d’éviter l’effet claquette à chaque foulée.
- Renforts correcteurs de foulée
Les Asics DYNABLAST conviennent aux foulées universelles et aux porteurs de semelles correctrices car il n’y a aucun renfort spécifique au niveau de la semelle.
Le renfort latéral se résume aux 4 bandes du logo Asics. Ne recherchez pas un effet rail pépère dans ce modèle. Ses gènes résident dans le dynamisme et l’effet rebond : à vous de tracer votre route et non l’inverse…
Éléments réfléchissants de Asics DYNABLAST
A noter l’absence d’éléments réfléchissants sécuritaires. La Novablast est donc une belle de jour spéciale couches-tôt !
La semelle de propreté est neutre et conviendra à tous les pieds. Cette semelle se décolle et pourra tout à fait être remplacée si besoin par une semelle correctrice.
Avec un drop de 10mm, elle a tout d’une grande semelle qui permet de diminuer la mise en tension du tendon d’Achille et des mollets.
Avouons-le : ce qui fait tout le charisme de cette paire de running, et qui la différencie de ses congénères de la même marque, c’est la hauteur de sa semelle arrière et son design.
Plus qu’une semelle, c’est une petite œuvre d’art. Ne serait-elle pas inspirée de certains monuments contemporains. Ne lui trouvez-vous pas un petit air d’Opéra de Sydney ?
Rajoutons à cela la multitude de coloris toujours plus originaux qui évoluent au fil des saisons.
Mention spéciale à la nouvelle collection dénommée color injection ultra flashy : une vraie bombe printanière.
Rien ne ressemble plus à une semelle d’usure qu’une autre semelle d’usure. Encore une petite spécificité côté DYNABLAST vous allez être bluffé.
Mettez le pied dedans et vous comprendrez : une sensation de bulle d’air au centre de l’avant du pied déstabilisante à première vue, amusante aux premières foulées et bondissante au fil des kilomètres.
La semelle extérieure est adaptée uniquement à la course sur route ou chemin stabilisé car il n’y a aucun renfort spécifique et que soit latéral ou avant pieds type pare-pierre.
J’ai pu tester ce modèle sur près de 200km et tout type de séances : Footings tranquilles de récupération ou d’échauffement, séances piste typées fractionné court et long, fartleck en nature, sorties longues avec seuil et côtes.
La Asics Dynablast convient sans conteste aux runners à la recherche de dynamisme. On ressent effectivement un bel effet rebond notamment lors de séances longues alternant des phases intenses et de phases de récupération moins actives.
J’ai particulièrement apprécié les relances où la VMA longue demande un maintien de l’allure.
A l’opposé, j’émettrai un Bémol sur les séances plus explosives telles que VMA courte ou de côtes. N’étant pas très proche du sol au regard de l’épaisseur de la semelle et de cette bulle à l’avant pied, j’ai une impression de manquer de griffer.
Ce manque de dynamisme sur séance très courte est accentué par le fait que les avant-pieds nagent dans le toe box : l’impression de ne pas « accrocher » à chaque foulée.
La Dynablast dispose d’un très bon amorti. Elle sera idéale pour un coureur désirant borner, augmenter le nombre de kilomètres sans risquer la blessure par manque de confort. L’épaisseur de la semelle vient renforcer ce sentiment de pouvoir enchaîner les kilomètres sans grosse fatigue articulaire.
Pour cette même raison, vous apprécierez également les Dynablast lors de vos footings de récupération.
La Novablast ne possède pas de contrôle de foulée spécifique. Ainsi la foulée sera plus libre, mais également plus dictée par le terrain. Ayant une foulée avant-pied, je ne l’ai pas trop subi.
Je dédierai de ce fait cette paire de running à un coureur stable sur ses appuis et réactif et pas idéalement aux chevilles fragiles, coureurs lourds et peu aériens.
Faute de pouvoir enchaîner les kilomètres durant ce mois pour cause de manque d’objectif spécifique, les DYNABLAST n’en n’ont pas pour autant été épargnées par les conditions climatiques.
Malgré les fartleks en nature, les routes dégelées par le sel et le sable abrasif, et les 200 kilomètres parcourus, la semelle ne montre aucun signe d’usure, il en va de même pour le tissu mesh indemne.
Retrouvez nos test de la marque Asics
Rapport qualité prix
140 euros pour un modèle polyvalent qui répondra globalement à toutes les séances, je valide amplement surtout lorsque l’on voit l’envolée actuelle du prix des running dont le prix double et les kilométrages réduisent.
Comparaison aux autres modèles
Pour les anciens, je pourrai la comparer au modèle phare du début des années 2000 : La Nike Skylon, mais la durabilité en plus.
Actuellement, la Kinvara de Saucony possède le même rapport dynamisme-amorti avec faible stabilité. Tout comme son homologue cité ci-dessus, la gomme fond comme neige au soleil.
Après près de 200km de route ensemble, voici mes retours :
Surface de course
ROUTE ++++ Idéale même sur goudron mouillé, pluie
PISTE ++++ sur fractionné long
CHEMINS CAROSSES ++++ Bonne tenue si absence de boue
TRAIL, ACCIDENTE / Non adaptée
NUIT / Absence d’élément réfléchissant sécuritaire

Pratiquant:
Si débutant : Entrinements toutes durées sur terrain très stable
Compétitions: du 10km pour coureur lourd, au marathon
Sportif confirmé : Entrainements Fractionné et sortie longues, fartleck, seuil, footing
Compétition: Semi-marathon – marathon, 100km A privilégier pour coureur léger <75kg
Poids du pratiquant : Coureur léger sur toutes distances.
Coureur lourd sur fractionné et footing n’excédant pas 1h30.
Pour résumer:
La Dynablast d’Asics peut être considérée comme une chaussure de running très polyvalente.
Un coureur léger (<75kg) pourra en faire sa « monopaire » s’il ne devait en choisir qu’une.
Seule limite, son manque de réactivité sur séance qui demande du griffé et de l’explosivité.
De même, un coureur privilégiant la stabilité ne se dirigera pas sur ce type de modèle.
En compétition la DYNABLAST vous comblera sur toutes les distances du 10km (même pour coureur lourd) au 100km pour coureur léger et aérien, en passant bien sûr par le semi-marathon et le marathon : ses cœurs de cible.
Le produit testé:
Modèle: Chaussures Road Running ASICS DYNABLAST
- Tailles : Femmes : 35.5 au 44.5 / Hommes : 39 au 50.5
- Coloris : Au-delà de 10 nous avons arrêté de compter !
- Semelle intermédiaire : Mousse Flytefoam Blast pour l’amorti allié au dynamisme
- Semelle extérieure : AHAR+ à bonne adhérence
- Le plus : Alliance dynamisme et amorti
- Drop : 10 mm
- Prix : 120 euros
- Foulée universelle, neutre et dynamique